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P.E.R.F.O.R.M!

Agence/laboratoire/groupe d’urbanisme performatif


P.E.R.F.O.R.M! est une association d’intérêt général, imaginée et développée en 2017 comme l’outil méthodologique d’une thèse de doctorat en architecture. En décembre 2023, la thèse intitulée « Vers un urbanisme performatif, le
Performative Turn dans les pratiques de transformation de la ville », a été soutenue publiquement. Cette contribution à la communauté scientifique, pédagogique et professionnelle marque également le début d’une nouvelle aventure pour P.E.R.F.O.R.M! : sa mutation en agence/laboratoire/groupe de recherche-projet, dédié spécifiquement à l’implémentation de l’urbanisme performatif – sur nos territoires et dans nos pratiques de transformation de la ville. Notre objectif est de construire un espace d’expérimentation poreux entre la recherche et la pratique opérationnelle, engagé dans la création et la transmission de nouveaux savoirs et savoir-faire, aux interstices des arts performatifs et de l’urbanisme. Quatre piliers essentiels pour y parvenir : la recherche et l’expérimentation, la pédagogie et l’expertise. En tant que laboratoire expérimental, notre vocation première est de poursuivre la création et la diffusion de nouvelles connaissances scientifiques au regard de la fabrique de la ville, de l’architecture et du paysage à partir du concept de « performativité ». En revanche, ces connaissances théoriques se doublent intrinsèquement de compétences professionnelles puisqu’elles sont toujours construites en étroite relation avec le projet : c’est l’enjeu fondamental de l’expérimentation, qui se trouve au coeur de toute recherche-projet. La transmission des savoirs et des savoir-faire que nous portons se déploie alors à la fois dans les milieux professionnels et pédagogiques, au travers d’ateliers et de conférences ; elle s’invite également dans chaque expérimentation en invitant des habitants, des étudiants, des artistes et de nombreux professionnels de l’urbanisme à participer aux différentes étapes de nos projet-processus. Quant à l’expertise, elle vise à aider les différents acteurs à améliorer les processus de régénération urbaine et les pratiques créatives qui les conduisent : elle ouvre de nouveaux champs d’assistance à maîtrise d’œuvre et d’ouvrage !


L’urbanisme performatif se déploie ainsi en théories et en pratiques et se concentre sur la transformation et la régénération d’espaces urbains négligés, abandonnés, dysfonctionnels : des ressources urbaines latentes avec lesquelles il nous faut re-travailler ! A P.E.R.F.O.R.M!, nous pensons qu’il n’est plus prioritaire de construire de nouveaux espaces, de nouveaux programmes, lorsque tant de ressources urbaines latentes préexistent à l’échelle planétaire. Il peut s’agir d’espaces publics délaissés, de patrimoine en danger, de bâtiments obsolètes (ou en voie de le devenir), de friches ou de complexes monofonctionnels à l’abandon, d’infrastructures urbaines sous-utilisées ou en déclin : c’est dans ce choix optimiste de la régénération que se situe notre engagement écologique fondamental. Notre objectif est alors d’initier ou d’accompagner des processus de régénération de ces espaces, à partir de notre approche performative. Pour se faire, nous intervenons à trois échelles : les pratiques d’initialités, générant une amorce créative et inclusive du projet ; les pratiques de transitions, cherchant à dépasser les modèles normatifs de l’urbanisme transitoire ; et les projets-processus performatifs, élaborés comme stratégies opérationnelles globales.

Les pratiques d’initialités déploient de nouvelles méthodologies de conception incarnées et situées, en hybridant les étapes d’analyses spatiales, de programmation, de design et de participation. Elles engagent des “protocoles performatifs” et ouvrent la boîte noire de la conception : les premières étapes de définition d’un projet se construisent sur site, lors d’ateliers ouverts aux habitants et invitent les artistes à participer activement à la conception et à la transformation effective de la ville. Une première étape – low tech et low cost – pour faire émerger des potentiels “situationnels” et fédérer une communauté créative autour de chaque projet. Elles engagent le performatif comme force émancipatrice et créative, pour une réappropriation collective de la ville et de ses transformations.

Les pratiques de transitions découlent de cette première étape et engagent des transformations partielles et réversibles, qui permettent de construire une préfiguration collective et performative des lieux. Les spatialités et programmes construits aux travers des expérimentations sont issus des pratiques d’initialités et luttent contre les standardisations esthétiques et usuelles de l’urbanisme transitoire, tout en cherchant à engager une plus grande diversité d’usagers. On y développe les “dispositifs performatifs” qui déploient de nouvelles “situations” autour desquelles le projet peut se cristalliser et évoluer. Elles engagent le performatif comme esthétique relationnelle, pour faire tenir ensemble les différents acteurs d’un même projet : c’est le temps de la métamorphose.

Les projets-processus performatifs s’échafaudent préférablement en amont, pour guider les différentes étapes d’une transformation cohérente et articuler les étapes d’initialités et de transition avec les enjeux d’une transformation pérenne éventuelle. Ils peuvent également se structurer au cours du processus, dans un second temps. En effet, les pratiques d’initialités peuvent être utilisées comme pratique “starter”, pour tester, sans engagements préalables, les potentialités de nos démarches. Nous invitons les acteurs institutionnels à faire bon usage des puissances de l’éphémère : à ouvrir une brèche créative, un espace-temps de stimulation autour d’un possible projet, pour entrevoir du devenir. Nous souhaitons pouvoir expérimenter avec les différents acteurs de la fabrique de la ville de nouveaux montages opérationnels permettant d’orchestrer en synergie les efforts d’interventions éphémères, transitoires et pérennes autour d’un seul et même élan processuel. C’est le passage d’un “urbanisme transitoire” à un “urbanisme performatif”, engageant le temps comme un agent de transformation à part entière.


Pour en apprendre plus sur les enjeux de l’urbanisme performatif, nos recherches expérimentales, méthodologies de conception ou expertises en termes de stratégies opérationnelles, nous vous invitons à explorer l’onglet “Vers un urbanisme performatif” et à nous contacter.