P.E.R.F.O.R.M!

P.E.R.F.O.R.M! est un laboratoire de recherche-projet qui vise à engager de nouvelles réflexions et dynamiques prospectives pour re-penser la fabrique de la ville à partir du concept de performativité. Cette hypothèse est parallèlement développée dans le cadre d’une thèse de doctorat, financée par le Ministère de la Culture et de la Communication entre 2017 et 2019. Elle traite de la rencontre inédite entre la théorie de la performance et l’architecture.

Pour développer et expérimenter les potentialités de la performativité dans la transformation urbaine, nous travaillons sur une large diversité d’espaces et de situations, représentant diverses formes d’interstices spatiaux-temporel dis-fonctionnels. Il s’agit notamment d’espaces urbains en latence, dont le potentiel est mal utilisé ou perçu, devenant ainsi des ressources non négligeables pour le développement des territoires. Ces sites ou situations marginales deviennent un terreau particulièrement fertile pour repenser la fabrique de la ville et tester nos hypothèses dans le réel. C’est l’occasion pour nous d’inventer de nouvelles pratiques créatives et performatives afin de régénérer ces milieux de manière progressive.

La performativité appliquée à la transformation urbaine se développe dans une pratique indisciplinaire d’intervention sur l’existant. Par indiscipline, nous entendons définir une pratique aux écotones des disciplines attenantes à la fabrication de la ville (architecture, urbanisme, paysage, design urbain, scénographie urbaine) et de l’art-performatif (médiums des arts vivants et des arts contextuels). Une pratique résolument transversale, au carrefour de l’ensemble des pratiques qui touche à la création et plus spécifiquement la transformation du monde dans lequel on vit. Par indiscipline, nous entendons ainsi la dimension a-disciplinaire de notre pratique, mais aussi l’attitude transgressive dans laquelle nous nous inscrivons, nous permettant de revendiquer les changements auxquels nous aspirons. Nous nous engageons effectivement dans une fabrique urbaine plus inclusive, progressive, créative et résolument transversale. Le choix de ne travailler qu’à partir des ressources urbaines existantes nous engage également dans la lutte contre l’étalement urbain en favorisant le re-cyclage multi-scalaire.

Notre objectif principal réside donc dans le développement de cette pratique comme vecteur de transformation opérationnel progressif pour les projets urbains. Pour cela, nous élaborons des outils d’interventions et des processus afin d’initier et d’accompagner la transformation spatiale de ces milieux. Nous tentons d’élever ces pratiques processuelles comme de nouvelles puissances d’agir collectives, dépliées et organisées pour permettre d’engager des projets créatifs et innovants. C’est pourquoi nous militons afin d’instituer de véritables porosités créatives entre les différentes temporalités de projet qui agissent aujourd’hui sur ces milieux-ressources. Nous œuvrons ainsi pour que l’éphémère ne soit plus résumé à de l’animation culturelle déconnectée des enjeux de transformation durable. Pour que le transitoire devienne réellement transitoire et qu’il ne soit plus réduit à une occupation temporaire standardisée, amputée de sa capacité à esquisser le pérenne. Pour que le projet durable ne soit plus parachuté, mais qu’il puisse découler directement des apports successifs de ces étapes préalables, enfin re-connectées. Nous croyons en ces nouvelles synergies collaboratives pour amorcer le basculement vers le ralentissement et la décroissance dont nous avons bien besoin.

L’équipe est constituée de Dimitri Szuter, performeur-architecte et doctorant en architecture et de Céline Oriol, urbaniste et enseignante. Elle se complète d’un conseil scientifique et rassemble un réseau de collaborateurs et partenaires récurrents ou occasionnels qui nous aide à développer les projets et à façonner la ville performative.

Pour toutes informations complémentaires, n’hésitez pas à consulter les rubriques associées à nos prestations (ici) et à nous contacter.